David M. Schilling – La réponsabilité sociale des entreprises du Nord : construire des coalitions entre acteurs du Sud et acteurs du Nord


David M. Schilling / samedi 3 janvier 2009

 

La globalisation de l’économie internationale pose des défis fondamentaux aux entreprises comme aux communautés locales, nationales et internationales. Avec la mise en place d’un marché global, les compagnies sont confrontés à la question des valeurs qui guident leur activité et leur développement, dans la mesure où elles sont amenées à travailler, soit directement, soit par le biais de sous- traitants, dans des endroits où les droits de l’Homme et les droits sociaux les plus élémentaires ne sont pas garantis et où les travailleurs sont employés dans des conditions indignes. Le besoin de devoir rapidement déplacer les centres de production d’un pays à l’autre, de se reposer de plus en plus sur l’activité de sous-traitants implique, pour les entreprises, de devoir prendre en considération, en plus des paramètre s qui orientent habituellement l’activité économique, des questions relatives à l’équité des salaires, aux conditions de travail, au travail des enfants, au travail forcé, au développement durable et développement économique des communautés locales directement impliquées dans la production. Les nouvelles règles du commerce globalisé l’exigent.

 

Les consommateurs jouent en effet un rôle de plus en plus important pour pousser les entreprises à améliorer les conditions de travail, en refusant d’acheter des biens produits par des enfants ou par des adultes travaillant dans des conditions indignes. Les organisations non gouvernementales font également pression pour faire évoluer les pratiques et modes de production qui ont un impact négatif sur les travailleurs et les communautés locales. La question de la régulation des méthodes des e n t reprises et de leurs sous-traitants est une question essentielle, qui est débattue dans de nombreux forums. Quel doit être, par exemple, le rôle de l’Organisation des Nations Unies pour faire en sorte que l’économie mondialisée fonctionne selon des règles claires et partagées ? Doit-on envisager une réforme de l’Organisation Mondiale du Commerce, de manière à prendre en compte des normes sociales et environnementales qui permettraient de rendre les échanges plus justes et plus adaptés aux besoins des peuples et de l’environnement ?

 

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