André Cicolella – L’écologie pour soigner la crise des systèmes de santé


André Cicolella / dimanche 18 janvier 2009

 

 

« Les maladies chroniques évitables provoquent le plus de décès en Europe » C’est le titre de la déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiée le 11 septembre dernier à la suite de la réunion des 53ministres de la Santé de la région Europe et dans laquelle elle appelle tous les pays européens à mettre en œuvre « une stratégie pour maîtriser cette épidémie ». Épidémie, le mot peut surprendre, car classiquement il est associé aux épidémies infectieuses, mais il faut le comprendre au sens moderne « multiplication considérable des cas de toute maladie ou de tout autre phénomène (accidents, suicides…1) ». L’OMS estime que, dans la région européenne, 86% de la mortalité et 77% de la morbidité sont dus aux maladies non transmissibles, telles que les maladies cardio-vasculaires (MCV), les cancers, les troubles mentaux, le diabète, les affections respiratoires chroniques et les problèmes musculaires et articulaires… Elle considère que celles-ci sont en grande partie évitables (80% des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des cas de diabète de type 2 et 40% des cancers), car elles présentent des facteurs de risque et des déterminants communs, notamment d’ordre social.

 

L’analyse de l’OMS n’en reste pas au constat, mais en tire des conséquences au plan des politiques de santé : « La charge que les maladies non transmissibles représentent pour les individus, les sociétés et les systèmes de santé n’est pas tenable…La meilleure façon d’améliorer la santé consiste à développer la prévention, en améliorant les systèmes de santé et en veillant à ce qu’ils répondent mieux aux besoins ».

 

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